Le sang du Mississippi

Greg Iles – Le sang du Mississippi, traduit par Aurélie Tronchet – Actes Sud 2019.

Dernier volume d’une trilogie, il est préférable d’avoir lu les premiers auparavant, même si les premiers chapitres tentent de renouer les fils. La majorité du roman retrace le procès d’un médecin blanc accusé d’avoir tué, ou aidé au suicide, une patiente noire et ancienne maitresse. A cela s’ajoute l’histoire d’une lutte contre un groupe fasciste suprémaciste blanc, dissident du Ku Klux Klan, pour enrichir la trame narrative.

Ce gros pavé est passionnant et j’aurais vraiment dû lire les premiers (Brasier noir, L’arbre aux morts). Son personnage principal, Penn Cage, n’a pas la vie facile avec le meurtre de sa fiancée, la bagarre contre les fascistes, le procès de son père… Mais ce n’est pas ce qui est le plus important : j’ai énormément apprécié l’ambiance qui nous emmène dans un Sud profond pas du tout romantique ; en fait, c’est l’approche « sociologique » qui rend le livre intéressant, en nous rendant palpable l’impossible réconciliation.

Un autre atout de livre est sa lenteur : le procès est décrit quasiment minute par minute et il fait monter la tension petit à petit. J’ai été un peu perdu par moments car la procédure US est très bizarre ; en revanche, le débat moral sur la culpabilité sent un peu sa grenouille de bénitier, mais n’est pas surprenant c’est très américain.


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