Florida roadkill

Le prologue de ce livre, très prometteur, démarre à 100 à l’heure mais le livre ne tient pas ce rythme étourdissant.  Le roman nous présente des tas de personnages avec des histoires toutes plus ou moins abracadabrantes dans une Floride qui ne fait pas du tout rêver. Au fil du roman, tout s’organise autour d’un binôme infernal.

Les personnages principaux sont deux asociaux psychopathes, Serge Storms et Coleman, pour qui la Floride de rêve est celle de Deux flics à Miami, le feuilleton des années 80. Nos compères se lient avec Sharon, une effeuilleuse qui épouse de vieux riches, court après l’héritage et qui n’hésite pas à accélérer les choses, quitte à tuer son mari avec un jean ! Ensemble, ils montent une arnaque et cherchent à récupérer une prime d’assurance de 5 millions de dollars avec la participation bien involontaire d’un dentiste.

Le magot va se retrouver dans la voiture de 2 copains en vacances, Sean Breen et David Klein, qui traversent la Floride suivis par les psychopathes et qui passent au travers de différents massacres sans se rendre compte de ce qui se passe.

L’ambiance est joyeuse : des kilos de poudre, des meurtres, des vieux qui se rebellent, des noyés, des mafieux… ce road-movie a quelques faiblesses dans le rythme mais il se passe toujours quelque chose, en général irrationnel, et les situations improbables où les personnages se mettent nous font rire.

Bien sûr, à la fin du roman, le magot court toujours, cela appelle une suite.

Tim Dorsey – Florida roadkill, traduit par Laetitia Devaux – Rivages noir 2003


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