Lettre à mon juge

Ce roman est la confession d’un médecin vendéen qui sort d’un procès. Ce n’est pas le meilleur Simenon, c’est un peu bavard, moins « scénarisé » que les autres et je n’ai pas adhéré au récit.

Charles Alavoine est le fils d’un paysan qui s’est suicidé. Il grandit sous la coupe de sa mère, femme assez possessive qui dirige sa vie. Il devient médecin, s’installe dans leur village et épouse la fille du confrère qui lui a cédé sa clientèle. La jeune femme est  soumise à la matrone, lui fait deux filles avant de mourir. Il s’installe à La Roche sur Yon et rencontre et épouse Armande, une jeune veuve. Armande est la fille d’un notable, elle domine très vite le nouveau foyer, dompte sa belel-mère qui vit avec eux et fait évoluer le couple dans un monde plus bourgeois.

Au bout de 10 ans, Alavoine rencontre à la gare de Nantes une jeune femme qui doit aussi aller à La Roche. Tous les deux loupent leur train et ils passent ensemble la soirée, puis la nuit.

Bien qu’il la trouve sans vraiment de charme, et même assez vulgaire, Alavoine en tombe amoureux, découvre ainsi une sensation qu’il n’a jamais connu et ne veut pas la quitter. Il s’arrange pour l’embaucher comme assistante. Leur liaison est découverte par Armande, ils quittent la Vendée pour s’installer en banlieue parisienne, « à Issy-les-Moulineaux, au plus noir, au plus grouillant de la banlieue ouvrière ».

Toutefois, depuis le début de leur liaison Alavoine est terriblement jaloux du passé de Martine, des hommes qu’elle a rencontrés et il n’hésite pas à la battre. A Issy, il semble se calmer, ne la bat plus mais un beau jour, il l’étrangle.

Il semble qu’il se dévoile très peu lors de l’instruction et du procès et il éprouve le besoin de se confesser à son juge d’instruction avant de se suicider dans sa cellule.

Lettre à mon juge 1947


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