Marie qui louche

Marie et Sylvie sont deux amies d’enfance qui ont quitté Rochefort pour servir dans une pension de famille de Fouras. Alors que Marie est réservée et sans grâce, Sylvie est délurée et semble plutôt jolie. Elle affole Louis, un garçon un peu demeuré qui va se suicider ; elle fricote avec le patron et à la fin de la saison s’en va à Paris où un poste l’attend.

Les deux amies ne se quittent pas, Marie la suit et trouve un travail de serveuse dans un auberge. Sylvie sert de secrétaire et couche avec son patron, un client de Fouras, mais elle est vite mise à la porte et peine à retrouver du travail. Alors que Marie croit vivre une histoire d’amour assez sage, elle découvre que Sylvie couche avec son fiancé et quitte l’hôtel qu’elles partageaient.

On les retrouve une bonne vingtaine d’années plus tard. Sylvie a bien évolué, s’est trouvé un amant riche qui lui a promis un bel héritage au détriment de sa famille. Elle a retrouvé Marie par hasard et lui demande de l’aider, de surveiller les derniers moments de son bienfaiteur pour éviter que la famille ne la dépossède. Marie accepte, va sauver la situation de son amie et finit par venir habiter avec elle, on devine qu’elle est moitié servante, moitié dame de compagnie mais qu’elle exerce un pouvoir sur Sylvie.

Aucun de ces personnages n’est sympathique. J’ai bien eu un peu de compassion pour Marie dans la première partie, pauvre fille plus ou moins trompée, mais elle est devenue dure et sans doute manipulatrice dans la seconde. Quant à Sylvie, c’est un monstre d’égoïsme qui ne rêve que de richesse et fera tout pour réaliser son rêve au prix d’une vie misérable qui la rend alcoolique.

Simenon – Marie qui louche – 1951


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