Le Condottière

Ce livre est le premier roman de Georges Perec, refusé par Gallimard et ressorti des placards par son éditeur. On rencontre beaucoup Perec quand on s’intéresse un peu à la littérature du XXe : une tignasse et des yeux pétillants qui lui donnent une tête assez photogénique, des photos avec ses chats en font une icone littéraire. Membre de l’Oulipo, il joue beaucoup avec la langue et a publié des livres étonnants mais illisibles : Les revenentes ou La Disparition. J’ai bien aimé Quel petit vélo au fond de la cour mais surtout j’ai adoré La vie mode d’emploi.

Ce roman écrit entre 1957 et 1960 est  mauvais, brouillon. La première partie ressemble à un discours d’ivrogne, c’est une suite de phrases sans suite, ni liens. La seconde partie reprend l’histoire avec un récit un peu plus linéaire et compréhensible.

Gaspard Winckler est faussaire depuis une quinzaine d’années. Sa dernière création est un portrait de la Renaissance censé être d’Antonello da Messina, le peintre du Condottiere. Cette commande est celle de trop, il n’arrive pas à égaler le style de Messina et tue Madera, son commanditaire. Le roman commence par ce meurtre et nous dévoile de parcours de Winckler qui semble avoir été manipulé par ses amis Rufus et Jérôme.

Georges Perec – Le Condottière – Le Seuil 2012


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