L’ombre de ce que nous avons été

Sepulveda est un écrivain chilien qui a fui son pays au moment de la dictature. Il a évoqué son passé dans son roman Le neveu d’Amerique.

Ce roman se déroule de nos jours au Chili et met en scène d’anciens exilés, tous anciens activistes complètement déphasés, pris entre leurs souvenirs et l’impossibilité de s’adapter au nouveau mode de vie de leur patrie.

L’histoire en elle même n’est pas très prenante : un vieil homme meurt dans la rue car il reçoit un tourne disque sur la tête, l’homme se révèle un ananarchiste connu du policier chargé de l’enquête qui tourne court.

Ce sont les personnages et leurs histoires qui sont intéressants : les exilés sont désabusés et regrettent la vie en Europe, ils évoquent leur jeunesse, les coups auxquels ils ont participé et leur vie actuelle semble dérisoire, presque pitoyable ; le policier raconte à sa jeune collègue comment il a pu traverser les années de dictature sans se compromettre.

La fin est assez réjouissante mais montre que la vigilance est toujours de mise par rapport au passé.

Luis Sepulveda – L’ombre de ce que nous avons été, traduit par Bertille Hausberg  – Métaillé 2010


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