La meilleure part des hommes

La 4e de couverture présente ce livre comme un roman sociologique sur les années 90. Evidemment c’est très abusif, on peut quand même dire que cela s’approche de l’étude de mœurs, comme énormément d’autres romans.

L’histoire se déroule dans le milieu gay sur fond de progression du sida. Cela donne le contexte mais c’est juste un argument, l’intérêt du livre réside dans les relations entre les personnages. Il y a 4 personnages principaux, ce qui permet de croiser plusieurs histoires, mais l’essentiel réside dans la relation entre Dominique Rossi et William Miller, l’histoire de la narratrice et du philosophe Jean-Michel Leibowitz encombrant un peu le récit.

Dominique est un militant homosexuel, ancien gauchiste, très engagé dans la lutte contre le sida. Il a été l’amant et le mentor de William, jeune marginal qui va essayer de tout faire pour le détruire. L’opposition n’est pas que générationnelle, elle sera aussi autour d’une conception de la vie, avec ou sans risque et protection. Cela se passe dans un monde un peu articificiel, assez jet-set, et ne parait pas toujours très crédible.

Ce n’est pas un très bon livre, assez mal écrit, avec un style qui se veut parlé, bourré de termes  anglais pour faire branché. Le personnage de William est intéressant, mais son côté excessif me paraît irréel et m’a fait décrocher.

Tristan Garcia – La meilleure part des hommes –  Gallimard 2008


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