Le babouin blond

Le polar est international, voilà un auteur hollandais ! Je l’avais ajouté à ma « liste à lire » à la suite d’un interview de François Guérif qui le classait dans la catégorie « polar qui rend heureux » aux cotés de Westlake et Elmore Leonard.

Effectivement, cet auteur a été publié dès le début de Rivages noir mais je me suis ennuyé avec ce livre. L’histoire est assez classique et pas très palpitante : une femme est retrouvée morte chez elle un soir d’orage, les policiers suspectent tout de suite qu’il ne s’agit pas d’un simple accident, et l’enquête commence, menée par les policiers Grijpstra et de Gier, accompagnés d’un novice et encadrés par un commissaire rhumatisant.

Les policiers interrogent différents témoins et sont séduits par un des protagonistes ; c’est le Babouin qui plait bien aux policiers car il refuse d’entrer dans le système et joue avec ses propres peurs. Et tout d’un coup, comme pour le Bourrel des Cinq dernières minutes, la vérité leur saute aux yeux et leur permet de confondre le responsable.

Les policiers de cette série sont peut être attachants à la longue mais ce n’est pas évident avec ce roman, à part le commissaire. Le roman pourrait n’être que banal, mais en fait il est insupportable à cause du style. C’est daté, chichiteux, plein de préjugés (les Italiens sont plus frêles que les Nordiques) et je pense que même à la parution dans les années 70 c’était vieillot. Je ne sais pas d’où sort le traducteur mais parler d’un « sémaphore » à un carrefour ou dire qu’un personnage essuie les « lentilles » de ses lunettes est assez surprenant ; c’est inutilement précieux ou c’est un ancêtre de Google trad qui a été mis à l’œuvre.

Janwillem Van de Wetering – Le babouin blond, traduit par André Simon – Rivages Noir 1987


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