La vie de Jésus et son enseignement ont fait l’objet de plusieurs Evangiles. Certains sont rejetés par l’Eglise et traités d’apocryphes, seuls 4 ont le rang d’Evangile canonique, reconnus comme propagande officielle.
Pourquoi quatre ? Peut-être à cause de la symbolique évoquée par Voragine qui attribue 4 faces au Christ, représentant son humanité, sa passion, sa résurrection et sa divinité. Cette quadruple forme, dite Tétramorphe, a sans doute une origine babylonnienne, reprise dans le livre d’Ezechiel (il s’agit alors de chérubins), et fait référence à quatre composantes de l’homme : le taureau pour le corps ; le lion pour les passions ; l’homme pour l’esprit et l’aigle pour l’âme.
La Légende dorée nous dit que représentation de chacun viendrait de St Jérôme qui a comparé chaque récit :
- L’homme symbolise Matthieu qui insiste sur l’humanité du Christ ;
- le taureau pour Luc qui parle de son sacerdoce ;
- le lion pour Marc qui évoque la résurrection. Cela fait allusion aux lionceaux qui gisent comme des cadavres pendant 3 jours à la naissance et sont réveillés par le rugissement de leur mère ;
- l’aigle pour Jean car il domine les autres et cet oiseau vole plus haut que les autres.
En fait, St Jérôme a repris une tradition plus ancienne, basée sur la première page de chaque Evangile :
- Matthieu ouvre son évangile par la généalogie Jésus ;
- Marc parle de la « Voix de celui qui crie dans le désert », le lion symbolise le désert ;
- Luc évoque la sacrifice au Temple, et le taureau est l’animal emblématique des sacrifices ;
- Jean commence en évoquant le Verbe, voix venue du ciel qui est dominé par l’aigle.
- D’après Jacques de Voragine – La Légende dorée