La vallée des masques

J’ai adoré le premier roman de Tejpal, Loin de Chandigarh, je suis plus circonspect sur celui-ci. Il s’agit ici d’une espèce de fable, j’ai eu un peu de mal à réellement rentrer dans l’histoire.

Un homme qui s’est enfui d’une communauté renfermée sur elle-même attend ses assassins et profite de cette attente pour raconter son histoire. Cette communauté vit isolée dans une vallée inaccessible et a été créée par un gourou qui refuse toute possession. Ce refus va jusqu’à nier la personnalité de chacun et interdire les liens affectifs. Sous prétexte de lutter contre l’égo et contre toute forme d’attachement, les enfants sont retirés à leur mère, les hommes ont à disposition un cheptel de femmes pour leur plaisir et la reproduction et chacun est revêtu d’un masque identique qui gomme toute personnalité.

Bien sûr, les enfants sont éduqués et endoctrinés dès leur plus jeune âge. Notre héros a gravi les différents échelons jusqu’à devenir un « pur » promis à de grandes responsabilités qui lui permettra d’être un peu plus égal que ses frères.

Dans cette course aux honneurs qui ne dit pas son nom, il rencontre un exalté qui se révèle mi-inquisiteur, mi-commissaire politique et qui purge la communauté pour asseoir son pouvoir. Pour finir, notre héros va se révolter contre ce système et le fuir.

Certes, on reconnait la description de toutes les dictatures, les totalitarismes et les folies religieuses. Cette dénonciation a quelque chose de maladroit et, dans le genre, je crois que Alamut m’a plus convaincu.

Tarun Tejpal – La vallée des masques, traduit par Dominique Vitalyos – Albin Michel 2012


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