Le sang des bistanclaques

Curieux mélange de roman régional, historique et policier qui se passe à Lyon dans les années 20 et a pour héros les créateurs d’un brigade de police scientifique, le professeur Hugo Salacan et le commissaire Victor Kolvair.

On voit un peu trop les ficelles et l’application des règles du roman de genre et cela m’a passablement énervé au cours de ma lecture :
– situer l’histoire dans le passé, mais pas trop lointain, c’est bon pour la nostalgie : cela fait penser à sa grand-mère ou à sa jeunesse et attendri le lecteur ;
– faire évoluer les personnages dans l’univers d’un vieux métier, cela fait terroir ;
– prendre un cadre régional et disséminer des extraits des différents guides touristiques, cela fait plus authentique ;
– créer un personnage avec des faiblesses physiques ou psychologiques, il n’en sera que plus méritant ;
– si possible en faire un héros récurrent (ici l’auteur a fait un blog autour de lui) ;
– mêler une histoire sentimentale pour faire battre le cœur des lectrices (variante : un peu de sexe pour attirer les mecs).

Le résultat est quand même assez potable, le roman s’améliore sur la fin ; toutefois, on peut se passer de cette aventure lyonnaise qui fait la pub des bouchons et évoque vaguement les canuts.

Odile Bouhier – Le sang des bistanclaques – Presses de la Cité 2011


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