Doppler

Doppler est un norvégien d’Oslo (un osléagineux?) qui devient subitement misanthrope après une chute de vélo. Quand le livre commence, cela fait 6 mois qu’il s’est réfugié en forêt, laissant femme et enfants.

Doppler ne supporte plus le monde « appliqué », bourgeois et conformiste, dans lequel il évolue. Sa chute lui a fait découvrir qu’il n’aime pas les gens, à commencer par sa fille tolkienisée et son jeune fils adepte d’émissions pour enfants. Sa vie de marginal se déroule quand même suffisamment près de la ville pour que sa femme vienne se faire faire un môme et qu’il se serve dans les réserves des maisons environnantes.

Doppler adopte un élan dont il a tué la mère, récupère involontairement quelques compagnons convertis à son mode de vie avant de partir continuer son aventure ailleurs.

En fait ce personnage m’a énervé et j’ai trouvé sa critique de la société moderne convenue et caricaturale. Même devenu marginal, il garde ses réflexes de petit-bourgeois évolué et sa prévention contre les « types de droite ». Sa critique de la télé, plutôt bien vue, ne suffit pas à justifier sa misanthropie, qui reste relative d’ailleurs. Le ton du livre est sarcastique mais l’impression que j’en garde est similaire à la blague de la photo de couverture, je m’en lasse vite.

Erlend Loe – Doppler, traduit par Jean-Baptiste Coursaud – 10-18 2009


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