En route pour Compostelle

Je m’étais inscrit sans trop y croire lors de la dernière proposition de « Masse critique » sur Babelio. Surprise dans ma boite à lettres, je reçois le livre proposé !

Cinq copines de Cologne se sont rencontrées il y a une quinzaine d’années à des cours de Français et, depuis, se retrouvent très régulièrement au restaurant ou pour quelques jours d’escapade. Veuve depuis peu de Arne, Judith veut suivre la trace de son mari sur la route de Compostelle et ses amies décident de l’accompagner. En fait de Compostelle, elles font Narbonne-Lourdes qui est la dernière étape retrouvée dans le carnet de Arne.

Cette longue randonnée fait ressortir le caractère de chacune et quelques frictions ne manquent pas d’arriver. Surtout que le carnet ne semble pas fiable, ce que ne veut pas croire Judith, toute à son deuil et à l’hommage qu’elle rend à Arne. Caroline, avocate très structurée, prend facilement la tête des opérations et s’oppose à Judith alors que Eva se laisse envahir, même à distance, par la tribu qu’elle couve. Estelle est une grand bourge qui part sur les routes avec une valise à roulettes et la liste des restaurants gastronomiques mais j’ai adoré son personnage plein d’humour et d’autodérision ; Kiki est la benjamine de la bande mais sa bonne humeur s’assombrit quand débarque Max, jeune amant qu’elle a largué et qui est aussi le fils de son patron.

Au fil de ces jours, Eva lâche prise, se retrouve et se reprend en main alors que Caroline voit sa vie bien rangée s’effondrer ; Kiki accepte son amour pour Max et Estelle reste impériale. Le carnet de Arne révèle quelques secrets douloureux et la bande va voir Judith d’un autre œil.

En temps normal j’aurais dit que c’est le roman de plage idéal ; comme il paraît l’hiver, on peut aussi le lire au coin du feu ou après la soirée raclette. On dira que c’est de la « chick lit » mais je n’aime pas ce terme, ce livre est un Club des cinq pour adultes (ce n’est pas péjoratif, au contraire !) avec de l’amitié et un peu d’aventures. Malgré un début un peu poussif, c’est une histoire gentille et agréable qui se lit aisément et finit bien.

Monika Peetz – En route pour Compostelle, traduit par Michèle Valencia – Presses de la Cité 2014


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