Le revenant

Ce roman historique nous emmène dans l’Amérique sauvage des trappeurs et de la Frontière. Il retrace l’aventure d’Hugh Glass à la poursuite des compagnons qui l’ont abandonné quasiment mort ; la 4e de couverture évoque une histoire de vengeance mais on est très loin de Monte-Christo… Certains passages m’ont fait penser à Fennimore Cooper, à Jack London en version light, c’est un bon petit roman d’aventure agréable à lire.

En 1823, la Rocky Mountain Fur Company monte une expédition qui part de Saint-Louis pour remonter le Missouri, et ramener des fortunes en fourrures. La bande, menée par un Capitaine Henry porte-poisse, commence par affronter et se faire dépouiller par les indiens Arikaras. Un peu plus tard, Hugh Glass, un des éclaireurs, est agressé par une femelle grizzly qui lui laboure le dos, le côté et la gorge. Le blessé est confié à la garde du jeune Jim Bridger et de Fitzgerald alors que la troupe continue sa remontée du Missouri.

Au bout de quelques jours, malgré les soins de Bridger, son état ne semble pas s’améliorer et Fitzgerald, inquiet du voisinage d’Indiens, décide de le laisser pour mort. Il rejoint l’expédition en entraînant Bridger et non sans dépouiller Glass de ses affaires, fusil, couteau…

Contre toute attente, Glass récupère et décide de revenir sur ses pas pour rejoindre le point de départ, Fort Brazeau. Cette partie du roman est assez irréaliste, avec Glass qui rampe sur des kilomètres à une vitesse hallucinante. Il survit en piégeant des animaux, se bat avec des loups pour récupérer une carcasse… Au final, il est pris en charge par des Sioux qui le soignent, retrouve son chemin pour mieux repartir et aller demander des comptes. Il refait son périple en plein hiver, rejoint l’expédition et retrouve Bridger à qui il flanque une raclée. Fitzgerald ayant déserté, il le retrouve un peu plus tard à Fort Atkinson.

Ce roman rend bien l’ambiance des expéditions, la vie des trappeurs, les relations incertaines avec les Indiens lors de la découverte de cette grande partie de ce qui avait aussi été la Louisiane : les plaines entre le Missouri et la Platte. La vie de Glass est assez typique de ces aventuriers courageux qui ont sillonné ces contrées sauvages, dommage que la fin soit un peu rapide et nous laisse sur notre faim.

Michael Punke – Le revenant, traduit par Jacques Martinache – Presses de la Cité 2014


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