Des cliques et des cloaques

Thompson des cliquesUn bon petit classique, rien de tel quand on cherche une valeur sure après la lecture de livres pas enthousiasmants ! Il a beau être republié dans une collection « policier », je ne le classe pas en « polars » mais en « roman », comme les #romans durs de Simenon.

Le roman se déroule dans le Midwest, on sent bien l’Amérique profonde. Le personnage principal est Frank Dillon, vendeur au porte à porte qui gagne péniblement sa vie et n’hésite pas à falsifier ses bons de commande pour arrondir son chiffre.

Au hasard de ses pérégrinations, il tombe sur une vieille maquerelle qui lui ouvre le lit de sa nièce, Mona, en échange d’une ménagère. Le pauvre est tout ému par la gamine et en tombe illico amoureux. Sur les entrefaites, sa femme se barre et son boss se rend compte de l’entourloupe et porte plainte. Dillon est un vrai porte-poisse !

Contre toute attente, une femme paye pour lui permettre de sortir de prison ; c’est Mona qui est venue à son secours. On apprend alors que sa tante cache un magot que Dillon et Mona vont essayer de récupérer pour s’enfuir ensemble. Rien ne va se passer comme prévu, l’épouse revient, le patron flaire le coup et l’arnaque… Dillon et Mona vont quand même fuir ensemble et vivre une cavale calamiteuse. Dillon se retrouve seul et connait une nouvelle aventure pitoyable.

Les nombreux rebondissements nous donnent un excellent roman, sans doute un peu misogyne, au style très vivant. Avec Dillon, pauvre type qui ne tombe que sur des cinglées, Jim Thompson nous offre un vision très pessimiste de nos semblables.

Jim Thomson – Des cliques et des cloaques, traduit par Gilberte Sollacaro – Folio 1967


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