La fenêtre des Rouet

Monde de SimenonDominique Salès, fille de général, miséreuse enfermée dans sa chambre, épie ce qui se passe chez les Rouet qui habitent de l’autre côté de la rue. Elle voit Antoinette, la femme du fils Rouet, laisser son mari mourir, subir le joug des beaux-parents, avoir des amants. Elle la surveille, la piste et envie son appétit de vie alors qu’elle se sent abandonnée, même par le couple à qui elle sous-loue une chambre. Sa vie lui parait tellement vide qu’elle décide de se suicider.

C’est le roman du voyeurisme mais je n’ai pas complètement accroché. Les Rouet pouvaient faire l’objet d’un roman terrible, avec la mère qui domine la famille, le père qui profite de sa fortune pour faire l’usurier, la belle-fille rebelle. Je trouve que le contre-point de la vieille fille isolée, encombrée de locataires pleins de vie et qui surveille Antoinette est assez artificiel. Simenon a mieux évoqué la solitude dans Les fiançailles de Monsieur Hire ou Antoine et Julie.

En revanche,  j’ai souri à l’évocation du Faubourg Saint Honoré et de l’avenue Montaigne avec des petits commerces de proximité.

Simenon – La Fenêtre des Rouet – 1942


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