L’embellie

9782757833155J’avais bien aimé Rosa candida mais je suis beaucoup plus circonspect sur ce nouveau roman de son auteur. Je le termine avec une impression d’inachevé, de superficialité, un peu comme un vin ou un mets pas désagréable mais qui n’a aucune longueur en bouche.

Le roman commence comme une histoire de chick litt avec le personnage qui oscille entre amant et mari. Le mari la quitte pour une autre à qui il a fait un gosse sans cela ne lui fasse ni chaud ni froid, elle le laisse récupérer la quasiment totalité de l’appartement sans émotion, sans regret. Tout dans la vie lui semble simple, elle parait prendre les choses (et les hommes) comme elles viennent, sans faire d’histoires, est-elle simplement naïve ou juste immature ?

Elle récupère le petit garçon presque sourd de sa meilleure amie coincée à l’hôpital et la jeune femme qui a refusé la maternité se trouve en charge d’un enfant. Comme ils gagnent à la loterie, elle décide de traverser l’Islande pour installer un chalet dans l’Est et de prendre des vacances. Ils vont faire pas mal de rencontres et ce périple va permettre de raconter quelques scénettes et de décrire les paysages islandais.

Le petit est bien entendu un génie qui transcende son handicap, la belle trouve les hommes qui lui vont bien et tout va finir par une belle perspective de voyage.

Il y a quelques bonnes idées dans ce roman mais il nage dans la mièvrerie et les bons sentiments et le contrepoint du récit dans le récit apporte un part d’ombre mais n’est pas suffisamment exploité. Heureusement, il se passe en Islande et la dureté de la vie et des paysages compense cet excès de guimauve.

Audur Ava Ólafsdóttir – L’embellie, traduit par Catherine Eyjólfsson – Points Seuil 2014


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