Le joueur d’échecs

Joueur d'echecsCette pièce est une très bonne adaptation de la nouvelle de Stefan Zweig et l’intègre dans une évocation de l’exil et de la mort de Zweig.

Lors de la traversée vers le Brésil, Zweig se retrouve sur le même navire que le champion du monde d’échecs, un hongrois inculte. Un riche américain joue contre le champion et perd. Lors de la revanche, un inconnu intervient, conseille le joueur et oriente favorablement partie.

Cet homme, autrichien, est approché par Zweig et lui raconte comment il est venu à jouer aux échecs, enfermé par les nazis. Ce jeu est devenu une drogue, une obsession où il s’est enfermée pour oublier la réalité. Une partie est tout de même décidée contre le champion du monde, l’Autrichien la gagne mais perd la tête lors de la revanche. La pièce se termine par le suicide de Zweig et de son épouse, une fois qu’il a posté la nouvelle tirée de cette rencontre à ses éditeurs.

Huster est seul sur scène et nous fait vibrer à ce récit d’un double naufrage, le joueur d’échecs et l’auteur, causé par les nazis. Cette histoire secoue pas mal, Huster rappelle au moment des rappels que la vision de millions de morts qu’avait Zweig s’est  avérée avec 57 millions de victimes et donne le terrible comptage (20 en Russie, 8 en Chine, etc.) sans aucun autre commentaire, juste de quoi réfléchir encore un peu plus.

Le joueur d’échecs, adapté par Eric-Emmanuel Schmitt d’après la nouvelle de Stefan Zweig, joué par Francis Huster.


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