Fondation Louis Vuitton

Paris a un nouveau musée depuis quelque temps, c’est la Fondation Louis Vuitton installée dans la bois de Boulogne. Depuis les tours de la Défense, on voit un nuage posé sur les cimes des arbres, c’est le bâtiment très audacieux de l’architecte Frank Gehry, celui qui a fait le Guggenheim de Bilbao.

Fondation Louis Vuitton

Fondation Louis Vuitton

Le bâtiment est original et superbe, élégant. Il fait penser à un vaisseau toutes voiles dehors gonflées par le vent. Sa structure est légère et le verre opalescent qui le recouvre donne un très bel effet de lumière, même par temps (très) gris.

Fondation Louis Vuitton Fondation Louis Vuitton

La structure métallique du bâtiment est complétée par des poutres de bois qui lui donnent l’arrondi, l’ensemble va vraiment très bien. On peut admirer la structure depuis les terrasses ou se promener le long d’un bassin qui le borde en sous-sol, le grotto, et qui est alimenté par un escalier d’eau du plus bel effet.

Fondation Louis Vuitton

Fondation Louis Vuitton

Ce très beau geste architectural est fait pour abriter une collection d’art moderne et la conception pratique aurait due être améliorée. Les grandes voiles ne dépassent pas les douves du musée et ne protègent pas les visiteurs qui font la queue ; la Fondation met gracieusement des parapluies à disposition, mais on aurait pu prendre des leçons du Louvre et de l’entrée de la Pyramide, en plein vent et soumise aux intempéries.   Fondation Louis Vuitton

L’accueil est charmant, le contrôle vigipirate des sacs est assez folklorique et on arrive dans un grand atrium. La signalisation pêche un peu mais on a l’accès à une dizaine de galeries dans les étages, avec des expositions thématiques par artiste. Autant le contenant est bluffant que le contenu est désespérant et ce billet a failli rejoindre la catégorie #foutage de gueule ! Il faut bien être milliardaire pour oser acheter ces merdes ! En vrac, un banc avec des chapeaux de paille, des grandes toiles d’emballages avec des traînées de peinture, des photos de vacances… rien qui ne m’ait parlé. J’ai déjà dit que j’avais du mal avec l’art moderne mais là, c’est le pompon. Fondation Louis VuittonComme tout est blanc et vide, j’ai du mal à me rendre compte des volumes mais les galeries ne paraissent pas si grandes. En revanche, l’espace du sous-sol est beaucoup plus vaste. Il est consacré à des expositions qui ne présentent pas que les « œuvres » de la collection Arnault.

En ce moment, Les clefs d’une passion regroupe les œuvres du début du XXe qui ont marqué et bouleversé l’art. Rien de bouleversant dans le choix assez classique des pièces présentées. Il y a des horreurs, dont les Bacon qui nous accueillent, mais Le cri de Munch, quelques Picasso, Léger, un Rothko m’ont parus assez intéressants et la dernière salle nous offre deux magnifiques Matisse, La Danse qui est une merveille de mouvement et la tristesse du roi, collage d’une grande luminosité. Il faut reconnaître aux concepteurs un grand talent dans la pratique de la branlette intellectuelle, pour preuve le verbiage prétentieux autour de ce parcours et un plaisir sadique à plaisir à mettre les cartels le plus loin possible des tableaux.

Les clefs d’une passion, fondation Louis Vuitton jusqu’au 6 juillet 2015

Fondation Louis Vuitton

Bon, voilà, j’ai vu ce musée mais je ne suis pas prêt d’y revenir. Comme le billet (14€ quand même) donne l’accès au Jardin d’acclimatation, cette visite est à prévoir un jour de beau temps pour profiter du parc.


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