Retour du Sud-Ouest, la fin

J17. Si vous avez manqué le début, l’étape précédente est là [clic].
Retour en Californie pour une dernière étape, un peu plus longue, à San Francisco. Nous arrivons par un vol intérieur après avoir rendu la voiture à l’aéroport de Las Vegas. Nous avons volé avec Virgin America qui, bien que low cost, a une notion de l’accueil dont devrait s’inspirer Easy Jet… et leur clip d’instructions de sécurité déménage !

L’arrivée à San Francisco est un peu difficile, c’est dur de se retrouver en ville après les grands espaces et comme il fait au moins 20° de différence avec Las Vegas, on sort vite les polaires… La ville semble tellement envahie de pauvres et de sans-abris que le retour à la réalité est rude. Nous étions logés à coté d’Union Square et la première balade nous emmène à proximité, vers Chinatown, Financial District et Embarcadero.

San Francisco
San Francisco, Chinatown
San Francisco
San Francisco, Embarcadero
San Francisco
San Francisco

J18. Il y a plein de choses à découvrir à San Francisco mais la ville est étendue. C’est la seule étape que je n’avais pas planifiée précisément, j’avais juste une liste d’impératifs. Nous avons choisi la solution « Bus rouge » pour faire le tour de la ville et en avoir un premier aperçu. Le choix peut paraître bizarre mais nous a convenu car nous avons traversé les différents quartiers, grimpé de nombreuses collines sans effort et fait suffisamment de haltes pour avoir un bon aperçu de la ville.

San Francisco
San Francisco, Golden Gate Bridge

Départ de Union Square ; passage par la mairie, copiée des Invalides ; Haight Ashbury, l’ancien quartier hippie un peu décrépi ; Golden Gate Park et arrêt au Golden Gate Bridge.
Nous reprenons le bus qui nous emmène à Fisherman Wharf, môle transformé en aimant à touristes où nous nous régalons d’un cioppino (sorte de bouillabaisse locale avec du crabe) et nous nous amusons du spectacle des lions de mer qui ont envahi les pontons du Pier 39. Nous remontons dans le bus qui nous fait traverser North Beach, quartier très vivant avec plein de bars et de restaurants, avant d’aller à Alamo Square voir les painted ladies, le fameux rang de maisons victoriennes. Nous flânons dans la quartier pour profiter des nombreuses maison victoriennes qui ont un charme certain et nous continuons à pied vers LA Maison Bleue accrochée à la colline.

San rancisco, Fisherman Wharf Pier 39
San Francisco, Fisherman Wharf Pier 39
San Francisco
San Francisco, les « painted ladies » d’Alamo Square

Nous passons par Mission, quartier hispanique qui doit son nom à la Mission Dolores créée par les Espagnols. Nous sommes dépaysés par son église baroque au style mexicain et nous continuons jusqu’au 3841 de la 18e rue. La maison est bien bleue, elle a été repeinte il y a quelques années après avoir eu une période verte et une petite plaque a été posée par le consulat comme preuve d’authenticité. La description est juste, la colline grimpe bien… Les voisins s’amusent de voir les Français débouler dans ce quartier avec le seul objectif de voir cette demeure mythique (et se faire prendre en photo devant). La maison est tout près du centre de Castro, quartier gay signalé par de grands drapeaux arc-en-ciel (même les passages piétons sont arc-en-ciel). Nous redescendons dowtown en prenant le tram dont les rames ne sont pas toutes identiques car elles sont récupérées dans différents pays.

San Francisco
San Francisco, Mission Dolores
San Francisco
San Francisco, la maison bleue
San Francisco
San Francisco, Castro

J19. San Francisco s’embrume dit la chanson, et c’est vrai nous avons nagé dans le brouillard une bonne partie de la matinée, avec un température assez glaciale qui ne dépasse pas les 17° C en pleine journée. Nous reprenons le bus rouge et nous poussons sur Sausalito, de l’autre côté du Golden Gate Bridge dont le haut des pylônes est caché par la brume.

San Francisco
San Francisco, Golden Gate Bridge
San Francisco
San Francisco s’embrume

A Sausalito, le soleil se dévoile enfin alors que la baie reste brumeuse. La ville en bordure de baie est pimpante et agréable et nous nous promenons dans le port qui accueille même des maisons flottantes (j’ai vu le Taj Mahal flotter en bout de quai, et j’étais bien à jeun).

L’après-midi nous ramène à San Francisco, nous grimpons Russian Hill jusqu’à Lombard Street, surnommée Crooked Street (rue sinueuse) à cause de ses 8 virages sur 200 m. Les voitures font la queue pour prendre ce tronçon à sens unique et rouler à un maximum de 5 mph (8 kmh). Le cadre est assez joli avec de nombreux massifs d’hortensias et une belle vue sur Telegraph Hill et la Coit Tower. Le quartier est chic, avec de jolies maisons victoriennes en bon état, on respire le calme et le luxe.

San Francisco
San Francisco, Russian Hill
San Francisco
San Francisco, Lombard Street
San Francisco
San Francisco, Coit Tower et Transamerica pyramid

Nous descendons ensuite pied Hyde Street jusqu’au terminus du cable-car qui nous emmènera en bout de ligne à Powell Station sur Market. Il reste 3 lignes de cable-car, vestiges historiques qui ont failli disparaître dans les années 70. Ces tramways sur rail sont tractés par un câble souterrain maitrisé par le gripman alors que le conducteur s’occupe des billets, de répartir les passagers et de serrer les freins dans les descentes (et c’est un vrai boulot !). Les voitures sont encore en bois, largement ouvertes, le demi-tour en bout de ligne s’effectue en poussant la voiture sur une plate-forme et les arrêts se font en plein carrefour, seul emplacement nivelé dans les montées. Il n’y a guère que les touristes à le prendre, l’attente est longue, l’ambiance débonnaire, notre conducteur annonçait les rues et les sites en chantant, un vrai spectacle à lui tout seul !

San Francisco
San Francisco, terminus du cable-car

La veille, nous avions choisi le John’s Grill d’Ellis pour diner dans une ambiance de piano jazz, nous avons alors appris que c’était un des restaurants de Sam Spade ; nous recommençons une soirée jazz en face, au restaurant Les Joulins qui bénéficie d’un orchestre avec chanteur. Les deux soirées ont été très agréables, bon restau, bonne musique.

J20. Dernier jour, enfin ensoleillé et la ville en est toute transfigurée. Nous montons Nob Hill jusqu’à Grace Cathedral. Cette église épiscopalienne est assez surprenante : la structure et la façade sont celle de Notre-Dame de Paris ; les portes sont décorées des bas-reliefs de Ghiberti, les Portes du Paradis, copiés du Baptistère de Florence ; l’intérieur reproduit le labyrinthe de Chartres et abrite de beaux vitraux modernes. Une chapelle œcuménique est dédiée aux victimes du sida, avec un retable de Keith Haring qui me réconcilie avec cet artiste.

San Francisco
San Francisco, retable de Keith Harring

Nous continuons notre promenade et descendons vers le Cable Car Museum, qui est aussi le centre technique et le départ des câbles qui actionnent le réseau. Nous continuons notre descente vers la mer, longeons le bout de Chinatown et arrivons à Fisherman Wharf. L’occasion faisant le larron, nous profitons du soleil et du départ imminent d’un ferry pour un tour dans la baie de San Francisco. Nous apprécions la skyline et la vue sur les collines ; nous passons sous le Golden Gate Bridge dont le haut des pylônes jouent avec les nuages ; passons au large d’Alcatraz avant de revenir au port.

San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco, vue de la baie

Quelques photos supplémentaires [clic]

Tout requinqués par cette balade ensoleillée qui nous permet de voir la ville sous son beau jour, nous rejoignons notre hôtel en longeant les façades régulières des entrepôts jusqu’au terminus des ferrys, puis nous remontons Market Street, beaucoup plus agréable le jour et sous le soleil qu’en soirée, avant de partir pour l’aéroport. San Francisco a été longue à nous séduire mais nous la quittons avec le sentiment que c’est vraiment une ville à découvrir.

Nous partons dans la soirée en taxi collectif Go Lorries. Le taxi attend désespérément l’accord de sa centrale pour partir sans les passagers qui ne sont pas au rendez-vous, nous voyons l’heure tourner et nous espérons que l’autoroute vers l’aéroport ne sera pas bouchée… Tout va bien, nous arrivons largement dans les délais. C’est la même compagnie que nous avons attendu longuement à l’aéroport à l’aller alors que les autres navettes passaient sans cesse, ce n’est décidément pas le meilleur choix de compagnie…
Nous voyageons de nuit et arrivons dans l’après-midi à Roissy ; avec le décalage horaire, nous avons fait un saut spatio-temporel, il nous reste plus qu’à revenir sur terre, s’adapter au nouveau fuseau horaire (nuits difficiles)… et reprendre le collier pour pouvoir repartir un autre jour.


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