La porte de Brandebourg

9782020129008C’est un peu difficile de parler de ce livre, on dirait qu’il ne se passe pas grand chose mais il retrace tout de même la vie de deux amis et de leur famille. C’est un récit assez intimiste qui fouille la personnalité de chacun des protagonistes tout en gardant une certaine légèreté.

Hartmann et Fibich sont tous les deux des enfants allemands, orphelins qui ont été recueillis en Angleterre pendant la 2e guerre mondiale. Ils se rencontrent en pension et la tante d’Harmann va s’occuper des 2 enfants.

Ils vont grandir, avoir la même formation, monter une affaire et réussir ensemble ; ils habitent proches l’un de l’autre et leur épouses s’entendent parfaitement. Autant Hartmann est insouciant que son ami est tourmenté.

L’un a épousé une jeune fille un peu superficielle qui va avec son insouciance ; l’autre s’appuie sur une femme plus effacée et réfléchie. Leurs enfants sont leurs opposés ; Marianne, fille de Hartmann et Yvette, est totalement introvertie et soumise son mari alors que Toto, fils de Fibich et Christine, est un flambeur.

On voit les personnages évoluer tout au long du roman, marqués par leur histoire, leur famille, les évènements. J’ai apprécié la sensibilité avec laquelle Brookner nous raconte ses personnages, pas de grands drames mais des interrogations, des péripéties qui les ancrent dans le quotidien tout en gardant une distance romanesque.

Anita Brookner – La porte de Brandebourg, traduit par Fanchita Gonzalez Battle – Seuil 1989


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