Dans les forêts de Sibérie

Je n’ai entendu que du bien de ce livre mais je ne partage pas cette unanimité, j’ai trouvé ce récit verbeux et nombriliste.

Tesson part en plein hiver pour passer 6 mois dans une cabane dans les bois, dans une réserve naturelle qui borde le lac Baïkal. Il fait -30°C quand il débarque et il se protège en engloutissant de grands quantités d’antigel ; la vie est peut être simple au fin fond de la Sibérie mais il avale des litres de vodka, dès le lever, pour la supporter…

Donc vodka, lectures, randonnées au menu ; et les visites des potes car on a beau être à 5 heures de marche du premier voisin, la solitude ne vaut que pour être rompue. Tesson a emporté un stock de livres, nous sert quelques citations et pensées sur les auteurs mais l’intello-ermite ne produit que des aphorismes de comptoir. En fait, je ne supporte pas les alcoolos et Tesson me semble un sacré sale con prétentieux même quand il se fait larguer par texto (reçu par téléphone satellite) et ne devient sympathique que lorsqu’il recueille 2 chiens.

Ce récit très égocentrique évoque trop rapidement les rencontres, la vie des Russes qui ne l’intéressent que comme compagnons de saoulerie. Tesson a toutefois du style et du vocabulaire, il fait quelques brèves mais jolies descriptions de la nature qui l’environne, devient élégiaque quand le printemps arrive et nous fait partager le bouleversement de la nature. Il est dommage que ces descriptions soient trop brèves et décousues.

En fait, je trouve ce mec assez antipathique, plein de suffisance et pathétique. Il joue en permanence au petit marquis méprisant déguisé en homme des bois, sa façon d’étaler sa culture est  désagréable, et je ne l’ai presque jamais trouvé sincère.

Si on veut du récit de voyage, autant lire Twain et si on s’intéresse aux Russes, reprendre Les nouvelles du bourbier.

Sylvain Tesson – Dans les forêts de Sibérie – Gallimard 2011

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