Le dit de Tianyi

Ce beau roman évoque la Chine du XXe siècle, des années 40 à 70. On a déjà lu pas mal de choses sur cette période de bouleversements politiques et culturels mais ce roman le raconte de façon très sensible.

L’enfance de Tianyi permet d’évoquer la vie en Chine traditionnelle, le poids de la famille, les événements politiques et la guerre contre l’envahisseur japonais. Tianyi développe une amitié dès le collège avec Haolang et un peu plus tard avec Yumei, une jeune fille révoltée contre sa famille.

Après la guerre, Haolang et Tianyi traversent le sud de la Chine pour rejoindre Yumei puis Tianyi quitte ses amis lorsqu’ils deviennent amants. Il suit l’enseignement d’un peintre, moine taoïste, rejoint une expédition qui étudie les peintures rupestres de l’ouest de la Chine et bénéficie d’une bourse pour étudier la peinture à Paris où il séjourne 2 ans, de 1955 à 57, à la découverte de l’art occidental.

A son retour en Chine, les communistes sont installés. Tianyi, revenu pour retrouver ses amis, se fait envoyer en camp pour se rapprocher d’Haolang condamné pour « droitisme » et envoyé au fin fond du nord de la Chine. Le roman s’attache à la vie quotidienne dans ces camps de la Sibérie chinoise ; un temps adoucie par le rapprochement avec son Ami la situation empire avec l’arrivée des Gardes rouges.

Ce roman est porté par de nombreuses réflexions sur l’art et la poésie et surtout par la relation fusionnelle entre Tianyi, l’Ami et l’Amante qui subliment le parcours terrible qui nous plonge de la vie concentrationnaire.

François Cheng – Le dit de Tianyi – Albin Michel 1998

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