Gravesend

William Boyle – Gravesend, traduit par Simon Bary – Rivages noir 2016

Ce roman très noir se déroule dans un quartier de Brooklyn peuplé de Russes et d’Italiens.

D’une part, Conway apprend que Ray Boy Calabrese, responsable de la mort de son frère Duncan, est sorti de prison et décide de se venger. Conway est un faible et se dégonfle mais Ray Boy rempli de remords, l’oblige à accomplir sa vengeance. Pendant ce temps, Eugene, le neveu de Ray Boy idéalise son oncle et se la joue au dur.

D’autre part, Alessandra revient chez son père après quelques années à Los Angeles. Le retour est difficile, le contraste avec son ancienne vie important ; elle va côtoyer Stephanie, une camarade d’école devenue vieille fille qui se décoince un peu au contact d’Alessandra et réalise le vide de sa vie.

A part Alessandra, les différents personnages n’ont pas quitté le quartier qui est leur monde, ils sont enfermés dans leurs habitudes et leurs routines, chacun reste dans sa misère relative. Le retour de Ray Boy est le déclencheur qui va dérégler cette vie bien monotone. Les motivations des personnages de ce roman, rédemption, vengeance, ambition, pourraient paraître nobles mais ne leur permettent pas de sortir de leur condition, voire les enferment un peu plus dans leur destin. Cette histoire très sombre ne donne aucune lueur d’espoir.

 


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