Airy Routier et Nadia Le Brun – Notre-Drame de Paris – Albin Michel 2017
Ce livre ne se veut pas réquisitoire mais enquête ; malheureusement, le parti-pris des auteurs, le ton employé, les qualificatifs utilisés placent ce livre du côté des pamphlets. N’étant pas parisien, je ne connais pas spécialement Hidalgo ; le peu que j’en vois me montre une femme plutôt hautaine et peu souriante (une parisienne, quoi !). Ce n’est pas avec cet ouvrage que je serai capable de juger son action, même si je n’apprécie pas que Paris se considère comme une citadelle et se coupe de la banlieue.
Le principal argument de ce livre, et sur plus de la moitié, tourne autour de la politique anti-voiture et anti-diesel de la ville de Paris ; la chasse aux particules fines, les fermetures des voies sur berges forment le grand crime politique dénoncé par nos auteurs. La gestion hasardeuse de la maire ne fait l’objet que de quelques pages qui auraient mérité des explications plus claires. Quant à la collusion avec les richissimes Arnault, Niel, Pinault, elle mérite d’être dénoncée si elle est réelle, mais ce livre n’apporte que du fiel, pas de preuves.
Dès la 4e page, les auteurs affirment « qu’elle a dépassé depuis longtemps son seuil d’incompétence » et vont lui attribuer les qualificatifs de Cruella, Reine des bouchons, Ste Anne du Bon Accueil, Mère Emptoire, Notre Dame de la Rancune, Reine de la Propagande… Ces auteurs qui n’hésitent pas à écrire que « SOS Racisme a été créé par Mitterand pour faire monter le FN », ne supportent pas la gauche écolo, qualifiée de Secte, me semblent d’être des bourgeois du XVIe bien accrochés à leurs privilèges et politiquement proches d’Atlantico.
Pour résumer, la maire de Paris est une virago, militante écologiste, péremptoire, punitive et mondialisée. Elle a un électorat socialo-écolo-melenchoniste et fait de Paris une sorte d’agence de communication toute entière dévouée à sa propre promotion avec l’élection présidentielle de 2022 en ligne de mire.