Le grand marin

Catherine Poulain – Le grand Marin – Points Seuil 2017.

Ce roman nous entraîne à la suite de Lili, petite française qui fuit Manosque pour se réfugier sur l’île de Kodiak en Alaska, avec l’envie d’aller encore plus loin.

Elle trouve à embarquer sur le Rebel, malgré son statut de clandestin, et participe à la pêche à la morue. Cette pêche se fait avec des palangres, longues lignes avec hameçons, et le roman nous plonge dans la vie infernale des pêcheurs qui travaillent jour et nuit pour finir la campagne sans rien toucher. Cette vie est exaltante pour Lili et certains de ses compagnons mais m’a parue d’une violence extrême, liée au rythme de travail, à l’effort physique, aux blessures, à la tension qui se dégage.
Lilli est complètement subjuguée par ce milieu et rêve d’aller pêcher le crabe en mer de Bering. C’est la promesse d’une campagne apocalyptique dans la mer glacée qui résonne avec le côté autodestructeur du personnage.

Sur le bateau, elle côtoie Jude, le « grand marin », et l’escale tourne en histoire d’amour. Jude va partir pêcher à Hawaii mais Lili, malgré tout, préfère garder son indépendance et revient sur Kodiak.
A l’issue d’une autre campagne où elle se blesse, Lili végète à terre et se mêle à la faune d’anciens marins et de vrais paumés qui hantent le port. Cette plongée assez glauque dans un monde d’ivrognes, de clochards et de drogués sans espoir plombe bien le roman.

J’ai énormément apprécié le début de ce roman, soutenu par un style sec, rapide, qui colle bien avec l’histoire. Le roman commence à tirer en longueur avec l’idylle, pas très romantique, et la dernière partie est beaucoup moins prenante.

 


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