Avenue des mystères

John Irving – Avenue des mystères, traduit par Josée Kamoun et Olivier Grenot- Seuil 2016.

Ce roman reprend pas mal des thèmes chers à Irving, la tolérance, la liberté sexuelle, l’écriture… mais il est un peu brouillon et je le catégorise dans les romans mineurs de cet auteur.

Le voyage aux Philippines de Juan Diego Guerrero, un écrivain américain d’origine mexicaine, sert de prétexte à cette histoire un peu décousue. Irving nous fait des des clins d’œil avec les romans de son héros qui rappellent étrangement les siens,  j’ai retrouvé des évocations de L’épopée du buveur d’eau ou de L’œuvre du Dieu… Le personnage parait un peu passif et se fait facilement prendre en charge par Miriam et Dorothy, compagnes de voyages étranges et envahissantes. Les interruptions et reprises du traitement par bêtabloquants (conjugué à du Viagra)  plongent Juan Diego dans une torpeur favorable à des rêves qui lui font revivre sa jeunesse.

C’est d’ailleurs cette partie la plus intéressante, le reste fait un peu remplissage. Fils d’une prostituée, Juan Diego a vécu sur une décharge à Oaxaca ; enfant prodige, il apprend à lire tout seul en espagnol et en anglais et se fait remarquer par le frère Pepe, jésuite qui l’encourage dans cette voie. Juan Diego est le seul à comprendre sa sœur Lupe qui a aussi la particularité d’être télépathe. Juan Diego et Lupe sont pris en charge par les Jésuites, vont dans un cirque, se lient avec l’improbable Flor et Edward qui vont assurer l’avenir du garçon.

C’est foisonnant, un peu foutraque, les délires sur la Vierge de Guadalupe sont assez drôles mais ce livre part dans tous les sens et Irving nous a habitué à mieux maitriser ses récits.


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