Une colonne de feu

Ken Follett – Une colonne de feu, traduit par Cécile Arnaud, Jean-Daniel Brèque, Odile Demange, Nathalie Gouyé-Guilbert, Dominique Haas – Robert Laffont 2017.

Après Les piliers de la Terre, qui racontait l’édification de l’abbaye de Kingsbridge au XIIe siècle, et Un monde sans fin, centré sur l’abbaye au XIVe, ce roman se déroule à la fin du XVIe et n’est plus centré sur Kingsbridge. Les personnages principaux viennent de la ville et de ses environs mais l’histoire se déroule dans toute l’Europe, sur fond de guerre de religion.

L’histoire commence en 1558 sous le règne de Marie Tudor et se termine en 1620 sous le règne de Jacques Ier après avoir couvert celui d’Elisabeth. Une des intrigues est bien entendu liée à un amour contrarié, mais la lutte des Catholiques et des Protestants offre largement de quoi alimenter le suspens, avec la lutte perpétuelle entre la tyrannie et la tolérance.

Le personnage principal est Ned Willard, fils de commerçants de Kingsbrigde ruinés par une décision inique en faveur de l’abbaye et la prise de Calais par les Français. Il se met au service d’Elisabeth, pas encore reine, et deviendra l’un de ses espions.

La période est politiquement compliquée : Phillipe II d’Espagne est marié à Marie Tudor ; Marie Stuart, reine d’Ecosse est mariée au roi de France et nièce des Guise ; les Espagnols se battent en Flandre et aux Pays-Bas, terres du roi d’Espagne,  contre la poussée de la Réforme…
La période française est bien développée avec la recherche d’influence de Guise, les mouvements de balancier entre tolérance et intolérance envers le culte protestant, avec la Saint Barthélémy en point d’orgue.

J’avais beaucoup aimé les précédents, celui-ci m’a semblé encore plus passionnant, Ken Follett a su se renouveler et a une approche pédagogique de l’Histoire qui rend le roman encore plus intéressant.


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