Dave Robicheaux

J’ai découvert Dave Robicheaux la première fois au cinéma, dans le film de Tavernier Dans la brume électrique. Ce film que j’ai beaucoup aimé est tiré d’un livre de James Lee Burke que je n’ai pas encore lu, paraît-il son meilleur : Dans la brume électrique avec les morts confédérés.

 

Dave Robicheaux est le héros récurrent d’une série de polars qui se passent en Louisiane. J’en ai lu quelques uns dans le désordre, tous ne sont pas égaux, et je viens de finir le tout premier.

  • Pluie de néon. Le premier de ses romans
  • Dixie city
  • Purple cane road. Celui que j’ai préféré.
  • Dernier tramway pour les Champs Elysées. Très crépusculaire, on sent la fin du héros.

9782743613679Le héros est policier en Louisiane, d’abord à New Orleans, puis à New Iberia. Il est personnifié au cinéma par Tommy Lee Curtis, ce qui est assez bien vu. Robicheaux est le type même du flic désabusé, marqué par le Viet Nam, qui côtoit la pègre et va aux Alcooliques Anonymes. Il a pour comparse son ancien collègue Clete, flic reconverti en détective privé, totalement incontrôlable.

L’intérêt des livres réside beaucoup plus dans l’ambiance et dans l’évocation du mode de vie que dans les histoires proprement dites. La Lousiane est superbement décrite dans les romans, les paysages font rêver même s’il pleut toujours, même s’il fait trop chaud ; les découpages administratifs sont des « paroisses » ; les personnages font 200 km comme un rien et le pays est totalement gangréné par la mafia et les politiciens véreux (non, ce n’est pas synonyme !).

Robicheaux est cajun, catholique, vivant dans les bayous et fou de jazz. Son père était un « petit blanc »,9782743606947 pauvre et il a été abandonné par sa mère assez tôt (cet abandon sert de trame à Purple cane road). On découvre un monde où le français est encore présent et où la vieille société sudiste est juste sous la surface. Robicheaux a l’art de faire ressortir des massacres de noirs qui ont fricoté de trop près avec des blanches dans les années 60 !

Pluie de néon est le premier roman, il met en place le personnage alors policier à New Orleans. On y comprend le surnom de « Belle mèche » donné par les truands. A la fin de cette histoire, il quitte la police pour acheter une boutique d’articles de pèche. Quelques livres plus tard (j’ai pas tout lu, ai-je dit), on le retrouve à New Iberia, ville de son enfance où il vit dans la maison construite par son père au bord d’un bayou. Au fil des récits, on l’accompagne dans sa vie :  il se marie avec un amie d’enfance, adopte une petite fille qui vient du Salvador et un raton laveur à trois pattes (Tripod), perd sa femme…

Tous les romans sont publiés en France par Rivages. James Lee Burke a créé un autre personnage récurrent, Billy Holland, dans le roman La rose du Cimarron.


Publié

dans

par