Leucothoé

J’ai raconté que les filles de Mynias préféraient tisser et se raconter des histoires plutôt que de célébrer Bacchus, voici un des récits.

Il faut rappeler que Vénus est mariée à Vulcain qui n’est pas un top model. La belle prend du bon temps avec Mars, jeune et vigoureux, mais les amants sont découverts par Apollon. Pour leur faire une (mauvaise) blague, il les piège avec un filet invisible, mais surtout il prévient les dieux… et tout le monde vient se moquer des amants pris au piège.

Il n’y a rien de pire qu’une femme outragée et Apollon aurait dû se méfier, tout Soleil qu’il est. Vénus lui inspire donc une passion dévorante pour une jeune persane, Leucothoé. Les sorts que jettent les dieux sont infaillibles et Apollon tombe raide dingue de la jeune fille, au point d’abandonner ses maîtresses habituelles.

Comme ses copains, il prend un déguisement pour abuser la belle, cette fois, il se fait passer pour la mère afin de l’approcher et il la viole, bien évidemment (il y  un collection incroyables de viols, ce livre est un outrage aux bonnes mœurs et les chiennes de garde devraient l’interdire !).

Clytie, une des maîtresses délaissées, se venge en allant dénoncer l’inconduite de la fille au père. Evidemment, c’est toujours de la faute des filles, mêmes si elles ne sont pas consentantes, et le père la punit en l’enterrant, vivante, sous un tas de sable (version antique de la lapidation…).

Apollon est bien embêté, il n’arrive pas à ranimer la belle, il l’enduit d’un nectar comme sépulture et le corps se transforme en arbre à encens. Quant à la jalouse, Apollon ne veut plus en entendre parler ; elle se languit de lui, lève son visage vers lui et suit sa course tout le jour, tant et si bien qu’elle se métamorphose en héliotrope.

D’après Les Métamorphoses d’Ovide

Ovide est un auteur latin, j’ai donc pris les noms romains qui peuvent différents en grec :
Bacchus = Dionysos
Vénus = Aphrodite
Vulcain = Héphaïstos
Mars = Arès


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