Le Secret de Ji

Les romans de Fantasy reprennent presque toujours au même schéma : la défense d’un monde contre des méchants. Quand c’est bien fait, c’est vraiment un plaisir et « Le Secret de Ji » est une très belle réussite.

Tout a commencé plus d’un siècle auparavant, quand un étrange personnage a convoqué sur l’île de Ji les représentants des différents royaumes existants. Tous ne sont pas revenus, les survivants sont restés étrangement muets sur cette aventure et ont connu des sorts plutôt tristes. Toutefois, ils ont pris l’habitude de se retrouver régulièrement et leurs descendants ont perpétué cette coutume, jusqu’à ce qu’une hécatombe survienne dans leurs rangs.

Ce sont donc les derniers héritiers qui vont se retrouver et s’unir pour chercher la cause du massacre. Évidemment, cette bande réunit des personnalités totalement différentes qui vont se heurter avant de s’apprécier. Il y a donc Grigan, le vétéran taciturne hanté par son passé ; Corenn, diplomate habituée au pouvoir ; sa nièce Léti qui va devenir une guerrière accomplie. Ils ont vite rejoints par Yan, le presque fiancé de Léti qui n’a pas encore osé se déclarer ; Bowbaq, une sorte de bon gros géant plutôt pacifique tant qu’on lui marche pas sur les pieds ; Rey, acteur, farceur, le joyeux drille de la bande ; et enfin Lana, prêtresse d’Euridys, qui prêche l’amour du prochain et la tolérance.

Notre bande va aller de royaumes en royaumes pour trouver les indices. Ce gigantesque jeu de piste va leur faire découvrir que leur ennemi est un des disparus de Ji et qu’il a créé un monstre redoutable. Ils seront vainqueurs à la fin, heureusement, mais pas complètement et l’auteur ouvre sur la perspective d’une suite.

Je n’ai pas trouvé ce livre répétitif, ce qui est quand même assez rare en Fantasy. Les personnages sont bien campés et suffisamment complexes pour être attachants : quand Yan découvre qu’il est magicien, son étonnement me fait penser à Garion qui dit « pourquoi moi ? ». L’histoire est aussi très habile, cette lutte éternelle du Bien et du Mal réussit à prendre une dimension spirituelle sans verser dans le New Age.

Pierre Grimbert – Le secret de Ji – J’ai Lu 2003 – 2 tomes


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