Hypothermie

Les aventures d’Erlendur, policier islandais avaient commencé en beauté avec « La cité des jarres ». Depuis, on s’ennuie…

Une femme est retrouvée pendue dans son chalet et Erlendur doit aller prévenir le mari. Ce suicide l’apitoie et il voudrait bien comprendre ce qui s’est passé; alors, il traîne un peu dans l’entourage de la défunte et cherche des raisons dans cet environnement. Une mère possessive et envahissante, un père disparu dans sa jeunesse sont-ils des raisons suffisantes ? Peut-être pas…

Nous avons une enquête tirée par le cheveux, où des personnages secondaires prennent du relief sans vraie raison. En même temps, Erlendur s’obstine sur de vieilles enquêtes de disparition qui devraient être bouclées depuis belle lurette et qu »il va enfin résoudre, cela sent le remplissage. En plus, tout cela résonne de façon un peu lourdingue avec son drame personnel, la disparition de son frère et ses démêlés familiaux.

J’ai été jusqu’au bout car je cherchais l’étincelle, je ne l’ai pas trouvée. On ne s’attache pas aux personnages, l’histoire est molle. J’avais trouvé le précédent, Hiver arctique, très moyen, plein de grosses ficelles et je viens de lire une très mauvaise critique sur le suivant La rivière noire. La mode est au polar nordique, je préfère les suédois : au moins la déprime de Mankel donne du caractère à son héros, Millénium est un efficace ‘page-turner’ et j’ai très envie de lire la suite de Lackberg.

Arnaldur Indridason – Hypothermie, traduit par Eric Boury – Métaillé 2010


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