Les invités

Ce livre n’est pas très gros, il a quand même un bon tiers de trop, il aurait fait une excellente nouvelle. C’est le récit d’un dîner mondain dans la bourgeoisie du VIIe organisé par Sophie Du Vivier que sa bonne surnomme « Madamedu » tellement elle tient à sa particule. La  réception manque de mal tourner car il y à 13 convives et on invite la bonne à se joindre au repas pour pallier à la catastrophe…

Le début du livre est très drôle et caustique. Assouline décrit les personnages avec de la verve et un peu de méchanceté ; c’est parfois caricatural mais bien vu. Par exemple, la bonne a été renommée Sonia par sa patronne qui n’est pas capable d’utiliser son vrai prénom, Oumelkheir ; un peu comme on rebaptisait les bonnes au siècle dernier pour éviter d’avoir 2 Marie à son service.

Par contre, le dîner s’éternise et donne lieu à une conversation pleine de clichés, ce qui donne une fin de livre un peu filandreuse. La bonne se révèle être une jeune femme instruite, française d’origine berbère et cristallise la bêtise et le racisme des convives. C’est bien de le dénoncer mais cela manque de punch.

Pierre Assouline – Les invités – Gallimard 2009


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