Un prophète

Tous les ans Télérama organise une séance de rattrapage pour les films importants de l’année. Cette année, cela me permet de voir Un prophète, présenté à Cannes et que j’avais raté à sa sortie. C’est un très bon film, je n’ai pas vu passer les 2h 1/2, complètement pris par l’histoire.

Malik, 19 ans, est condamné à 6 ans de prison, en centrale. Il est seul, sans soutien et sans personne à l’extérieur. Le film raconte son évolution, d’abord manipulé par un groupe de caïds, il devient lui-même chef de bande.

C’est un film atypique, loin des policiers ou des thrillers ; il reste un film noir qui s’apparente aussi à une étude de caractère. Grâce à quelques rencontres, ce jeune héros va prendre sa vie en main et ses choix seront dictés par un impératif de survie  dans un monde carcéral décrit sans faux semblant, avec sa violence, les matons complices et les avocats véreux qui permettent aux prisonniers de continuer à diriger les affaires .

Malik est d’abord forcé par le clan corse de la prison à tuer un prisonnier et devient le larbin de ce clan. En même temps, il s’intègre dans la prison, apprend à lire, suit des cours et se fait des amis. Il gagne la confiance du chef corse (excellent Arestrup) dont il devient les yeux et les oreilles, puis l’homme de main. En même temps, il se rapproche de l’autre clan de la prison, les arabes, dont il devient un membre important, le tout dans un parcours personnel qui a sa logique : créer son réseau, devenir plus fort que les autres sans qu’ils s’en rendent compte.

Réalisation Jacques Audiard avec Tahar Rahim et Niels Arestrup


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