Procné et Philomèle

Alors que la Grèce se prépare à affronter les barbares, Térée le thrace, descendant de Mars, rejoint Athènes avec ses troupes pour renforcer sa défense. En reconnaissance, Pandion, roi d’Athènes lui donne en mariage sa fille Procné.

Ils repartent en Thrace et ont un fils, Itys. Au bout de 5 ans d’absence, Procné s’ennuie de sa famille, demande après sa sœur et Térée, mari attentionné, va la chercher. Pandion est bien triste de laisser partir sa fille Philomèle et recommande à son gendre d’en prendre bien soin, ce qu’il promet d’autant plus facilement qu’il est totalement séduit par sa belle-sœur !

Dès qu’il débarque en Thrace, il emmène Philomèle dans une bergerie pour la violer. Conscient que les choses vont se compliquer, il l’enferme dans ce lieu retiré, non sans lui avoir coupé la langue pour l’empêcher de parler ! Chez lui, il racontera qu’elle est morte en route.

La pauvre est bien désespérée. Isolée, elle tisse ses mésaventures pour les raconter et confie à une servante le soin de porter ce récit imagé à sa sœur.
Quand Procné le reçoit, elle profite d’une fête en l’honneur de Bacchus pour partir de la maison. Son déguisement de bacchante lui permet de rejoindre la bergerie où elle trouve bien évidemment Philomèle. Elle la ramène avec elle et la cache dans un coin du palais tout en cherchant un moyen de se venger de son mari.
Son fils Itys ressemble énormément à Térée, elle en vient à le détester, l’égorge, le découpe, le fait rôtir et mijoter avant de le servir à son mari lors d’un repas. Quand il demande à faire venir son fils, elle lui répond qu’il l’a mangé et lui montre la tête du bambin !

D’abord terrassé, Térée est pris de colère et se met à poursuivre les deux sœurs pour leur faire passer le goût de la plaisanterie. Les deux femmes s’envolent, transformées en oiseau. Procné va vers la forêt et chante, c’est le rossignol ; Philomèle va en ville et ne chante pas, c’est l’hirondelle. Térée aussi s’est transformé en oiseau, hirsute et armé, c’est la huppe.

D’après Les Métamorphoses d’Ovide

Ovide est un auteur latin, j’ai donc pris les noms romains qui peuvent différents en grec :
Mars = Arès
Bacchus = Dionysos


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