Le Mur de Berlin

Encore un symbole fort attaché à Berlin : le Mur, Die Berliner Mauer. Il en reste peu de traces visibles, mais 985 personnes sont officiellement mortes en essayant de le passer et leur mémoire est présente dans plusieurs endroits.

Le Mur de Berlin fait aussi partie de mon imaginaire cinématographique et Check Point Charlie est un beau reste de décor. Plus de no man’s land, la guitoune est enserrée d’immeubles et sert de cadre aux photos. Juste à côté, il y a le Musée du Mur que nous avons découvert par hasard. Je craignais là aussi le truc à touristes, mais c’est un monument à la mémoire des victimes et des héros qui ont aidés de nombreux allemands à franchir cet obstacle. On y voit différentes cachettes dans des voitures, des triporteurs, des machines-outils ou les moyens plus ou moins artisanaux pour franchir la frontière : ballon, scaphandres bricolés, etc.

Pendant des années nous ne connaissions que l’histoire de l’Allemagne de l’Ouest, j’ai découvert que les soviétiques ont utilisé des camps nazis pour enfermer leurs opposants de toutes nationalités. Il y a eu 43 000 morts de 1945 à 1950 dans ces camps ! Je ne connaissais pas non plus l’existence de manifestations importantes, une vrai insurrection populaire, qui a eu lieu en juin 53 et a été écrasée par les russes à leur façon (brutale serait un euphémisme).

En 1945, Berlin a été séparée en 4 zones d’occupation enserrées dans la zone sous influence soviétique. Les communistes se sont opposés à ce que les zones sous contrôle occidental dépendent de l’Allemagne de l’Ouest et ont organisé le blocus de Berlin en juin 1948. Les américains ont aussitôt mis en place un pont aérien qui a duré jusqu’en mai 1949, quand les communistes ont vu l’échec de leur tentative.

La nuit du 12 au 13 août 1961, la RDA isole Berlin Ouest pour empêcher le passage un exil de plus en plus important. Les maisons frontalières sont murées, les stations de métro fermées. Les installations seront renforcées au fil des ans sur 155 km : herse dans la Spree, mur de 3,5 m de haut renforcé par un no man’s land, des tourelles de tir automatique, des miradors… La séparation passait au ras de la Porte de Brandebourg.


Enfin, le 9 novembre 1989, le Mur s’ouvre. Le Musée du Mur met en avant le rôle de Reagan qui me devient un peu plus sympathique.

Il reste un petit bout de Mur Leipziger Strasse, les ferrailles à nu, mais surtout un grand bout de plus d’un kilomètre vers la gare Ostbahnhof : East Side Galery. De nombreux artistes ont peint sur ce tronçon qui est ainsi mis en valeur et conservé. On se rend bien compte aussi que l’espace entre le Mur et la Spree était justement ce no man’s land qui permettait la surveillance.

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