Les orphelins de Brooklyn

Gangster à la petite semaine, Franck Minna a pris sous sa protection quatre jeunes blancs de l’orphelinat de Brooklyn et les a embauché dans son affaire comme chauffeurs et détectives. Minna est tué et le roman raconte l’enquête menée par un des ses hommes, Lionel Essrog.

Rien que du classique dans le synopsis de ce roman : des gangsters, une bande rivale, des sponsors qui ressemblent à des parrains, une femme fatale, des morts qui tombent autour du conteur… Son originalité tient dans le personnage de Lionel qui est atteint de syndrome Gilles de La Tourette.

Essrog est sérieusement atteint, ses collègues le considèrent comme un monstre : il multiplie les tics et les expressions tordues, mais il réfléchit bien plus correctement qu’eux et c’est lui qui mène l’enquête. En suivant les traces de l’assassin, il nous emmène dans un temple zen où il rencontre des barjots largement aussi atteints que lui et il est confronté à un tueur assez terrible.

L’intérêt de ce roman réside vraiment dans ce personnage. On se met facilement dans sa peau, on souffre avec lui quand une envie irrépressible de toucher ou d’éructer le prend, souvent au mauvais moment, et en même temps, ses expressions sont très drôles. Le traducteur a fait un boulot remarquable pour transposer son charabia en français.

Jonathan Lethem – Les orphelins de Brooklyn, traduit par Francis Kerline – L’Olivier 2003


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