Bullet Park

Bullet Park est un pièce adaptée d’un roman de John Cheever. Je ne connais pas cet auteur qui est systématiquement surnommé « le Tchekov des banlieues », je pense que le roman doit être assez puissant mais son adaptation me laisse sur ma faim.

L’histoire raconte la vie de 2 familles installées dans une banlieue résidentielle de New York, à Bullet Park. Les Nailes sont des américains moyens, le père boit un peu trop pour se donner du cœur au ventre, la mère au foyer vit dans sa bulle et le fils qui sombre dans la dépression est sauvé par un gourou.
Ils rencontrent les Hammer, couple nouvellement installé et déjà un peu bancal car la femme ne supporte pas cette vie de banlieue. Paul Hammer est un enfant illégitime élevé par sa grand-mère et qui cherche à se venger du monde entier. Il prend au pied de la lettre une lubie de sa mère ,idéaliste qui veut « crucifier le rêve américain », et il veut faire subir ce sort à Tony, le fils Nailes.

Cette pièce traîne en longueur, l’adaptation aurait été plus efficace en reprenant les principes des tragédies classiques et la règle des trois unités : pour positionner les personnages, nous avons droit à de longs récitatifs que le passé simple alourdit encore.

Heureusement les acteurs sont bons et donnent de la chair à cette histoire qui est assez universelle dans sa description de petits bonshommes et de leurs misères ordinaires.

Bullet Park, d’après John Cheever, traduit par Dominique Mainard. Collectif Les Possédés, création collective dirigée par Rodolphe Dana – Théâtre La Piscine Chatenay


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