A la trace

Le nouveau Deon Meyer est un gros pavé de 700 pages. Je l’ai commencé avec enthousiasme et j’ai du interrompre ma lecture à la page 444 car j’avais un exemplaire défectueux, avec 2 feuilles arrachées ! Un peu de délai pour récupérer un ouvrage entier et voilà !
J’aime les romans de Meyer et celui-ci est un bon roman, je suis toutefois un peu déçu car je trouve qu’il a moins de consistance, de mystère que les précédents. Le livre raconte 3 histoires qui se croisent de façon un peu artificielle, j’aurais préféré 3 romans, surtout que l’un des histoires appelle une suite.

La première histoire a Lemmer comme personnage principal. C’est bien le héros de Lemmer l’invisible que l’on retrouve toujours amoureux d’Emma et qui est appelé pour une mission. Il doit accompagner 2 rhinocéros qui viennent du Zimbabwé, est attaqué par des bandits et piégé par Flea, la vétérinaire qui lui prend ses armes. Les rhinos ont servi à masquer un chargement de diamants destinés à des gangs.

C’est là que l’on croise la deuxième histoire, racontée autour du personnage de Milla, une mère au foyer qui lâche tout, fuit son fils égocentrique et son mari indigne pour se refaire une vie propre. Elle est embauchée comme rédactrice dans une agence gouvernementale qui surveille un groupe islamiste et enquête sur ses liens avec les gangs. Milla va rencontrer Lukas qui interfère aussi dans cette enquête et va le suivre dans sa fuite.

Enfin, une troisième partie est centrée autour de Matt Joubert, ancien chef de la police transformé en détective privé qui enquête sur la disparition d’un homme.

Il y trois histories fortes, bien menées mais dont l’amalgame ne prend pas. La dernière est raccrochée aux autres de façon assez artificielle. L’histoire de Milla est l’épine dorsale du livre, elle mêle une enquête d’espionnage, les réseaux islamistes et mafieux, les luttes internes des agences gouvernementales et surtout c’est un portrait de femme qui lutte et défend ce qu’elle croit juste.

Deon Meyer – A la trace, traduit par Marin Dorst – Le Seuil 2012


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