Yael et Sisera

Le thème de Judith et Holopherne est un motif classique, Artemisia Gentileschi représente une autre femme dangereuse : Yaël. Son histoire est rapidement évoquée dans le livre des Juges qui raconte la période suivant la mort de Josué, l’installation des Juifs à Canaan.

Yabin, roi de Yabor en Canaan, mène la vie dure aux Israélites, avec l’aide de Sisera, le chef de ses armées. Déborah, prophétesse et juge d’Israël, ordonne à Baraq de marcher contre Sisera avec 10.000 hommes des tribus de Nephtali et Zabulon et le prévient que l’honneur de la victoire reviendra à une femme. Malgré ses chars bardés de fer, Sisera est battu et s’enfuit en courant alors que les Juifs massacrent son armée.

Yaël accueille Sisera vaincu et le cache ; elle est la femme de Héber le Quennite, apparenté aux Juifs mais en paix avec Yabin. Sisera se croit en sécurité et, tranquille, s’endort. Yaël prend alors un piquet de tente, lui enfonce dans la tempe et traverse la tête. Artémisia nous montre un gros clou, prêt à être enfoncé avec un marteau, le résultat est le même, le pauvre Sisera ne se réveillera pas de sa sieste.

Yaël est fêtée par Déborah qui chante cet exploit qui permettra 40 ans de paix. Cet épisode est quand même surprenant car l’hospitalité est sacrée chez les peuples nomades et les Hébreux de la Bible. En tout cas, je ne m’endormirai pas à proximité d’une Yaël…


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