Les neuf dragons

Connelly neuf dragonsMichael Connelly est un des grands auteurs de polars, le roman le plus terrible que j’ai lu de cet auteur est Le poète. Il a ensuite donné corps à un héros récurrent : Hieronymus Bosch, Harry pour  faire court, flic à Los Angeles ; puis à un avocat, Mike Haller, héros de romans axés sur la procédure. Un policier qui s’appelle Hieronymus Bosch, ça a de la gueule ! Bon d’accord pas de rapport avec le peintre… quoique le Los Angeles qu’il habite est aussi fou que les peintures de Jérôme Bosch.

J’avais trouvé que les aventures de Bosch perdaient de l’intérêt, j’en ai laissé passé quelques uns et je le retrouve de nouveau à la brigade criminelle dans ce roman. Bosch est appelé pour l’assassinat d’un commerçant chinois. Quelques indices l’oriente vers un racket des triades qui aurait mal tourné, il trouve le ramasseur de fonds et le coffre. A ce moment, il reçoit un message d’intimidation et une vidéo de Hong Kong qui lui montre sa fille kidnappée.

Le lien entre les deux semble évident et il se précipite à Hong Kong pour libérer sa fille qui y vit avec son ex femme. Le roman se concentre alors sur cette histoire : Harry retrouve la trace, son ex est tuée dans une  fusillade, il piste les méchants, en zigouille quelques uns, retrouve sa chérie et rentre à LA pour terminer son enquête.

C’est efficace, il y a du suspens, on tourne les pages pour savoir ce qui va arriver mais il n’y a pas la magie, le truc qui faut que l’on aime le héros et que l’on a envie de lire sa prochaine aventure. L’enquête de police est une suite de procédures, le flic ne joue même pas les héros transgressifs, on nous a changé le Harry Bosch que l’on aimait. Ses aventures personnelles, qui faisaient le sel de la série, sont traitées de façon très clinique, avec trop de détachement. Morale : ça se lit mais ce n’est pas enthousiasmant.

Michael Connelly – Les neuf dragons, traduit par Robert Pépin – Seuil 2011


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