57, rue de Babylone

Alix de Saint-André – 57, rue de Babylone, Paris 7e – Gallimard 2021.

Ce roman me laisse sur ma faim, je l’ai trouvé très brouillon et inégal. La partie autobiographique est assez réussie et primesautière quand elle évoque des souvenirs de jeunesse, elle devient un peu plus lourde quand elle touche la vie professionnelle. Mais le sujet du livre n’est pas là, il s’agit de retracer la vie au Home Pasteur, pension de famille tenue par la mère d’une amie de lycée, Pia.

Le Home Pasteur est un établissement comme on n’en fait plus, et ce livre offre une évocation nostalgique et gaie des années 60-70. Si la famille de Pia est pour le moins dysfonctionnelle, l’auteur évoque les troubles avec beaucoup de naturel, comme si rien ne l’avait choqué, et il faut attendre la page 372, dernier chapitre, pour qu’un des personnages parle de parents toxiques.

Ce roman comporte quelques passages légers qui atténuent l’impression de malaise qui peut nous saisir lors de la lecture. On comprends que Pia ait pu être perturbée mais l’auteur n’a jamais un mot aimable ou empathique vis à vis de sa soit-disant amie, je la trouve assez insensible et très égoïste.

J’ai aussi été très gêné lors de la lecture de ce livre par des phrases parfois alambiquées et l’évocation des amies appelées par leur prénom et qui se mélangent toutes, name dropping chic et pédant qui a l’art de nous faire perdre le fil.


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