La maison de l’aube

maison aubeCe roman est considéré comme le livre fondateur de la littérature indienne. On le trouve comme référence dans toutes les bibliographies, son auteur a eu le Pulitzer en 1969 mais je n’ai pas été entièrement séduit.

Le début de ce roman m’a enchanté, l’auteur fait des descriptions de paysages magnifiques, très fouillées et poétiques. Il commence en 1945, s’attache à un vieil indien Kiowa et à son petit-fils Abel qui rentre de la guerre. La vie traditionnelle et surtout la spiritualité indienne est évoquée avec beaucoup de force et de réalisme.

La suite m’a beaucoup moins convaincue. Je n’ai pas du tout accroché au parcours d’Abel qui tue un homme et que l’on retrouve plus tard à Los Angeles, à la dérive. Son parcours montre la difficulté de s’intégrer, il permet d’évoquer les traditions, la dureté des conditions de vie tant sur la Réserve qu’en ville, l’alcool, la violence. Ce thème de l’intégration difficile est récurrent chez tous les romanciers indiens ; quand le livre est sorti, cela a sans doute été une découverte.

J’ai trouvé la structure du livre assez confuse, je n’ai pas compris les motivations d’Abel. En revanche, je garde un très beau souvenir des pages sur la nature et sur les rites indiens.

N Scott Momaday – La maison de l’aube, traduit par Daniel Bismuth – Le Rocher 1993


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